Introduction

Les allogreffes sont de plus en plus utilisées en orthopédie. L’objectif principal de ce travail était de dresser une cartographie de l’utilisation d’allogreffe issues de l’appareil locomoteur en France entre 2012 et 2016. L’hypothèse était qu’il y avait une grande disparité dans la répartition et l’activité des banques de tissus et dans la qualité des différents procédés de conservation des greffes ne permettant pas de subvenir aux besoins nationaux.

Matériel et méthodes

Les données provenant des rapports d’activité de l’agence de la biomédecine (ABM) ont été recueillies entre 2012 et 2016. Les procédés de viroinactivation existants ont été décrits. Les résultats préliminaires d’une étude de la Société francophone d’arthroscopie concernant les besoins en allogreffes ont été rapportés.

Résultats

Dix-neuf banques de tissus ont été répertoriées. Quatre banques de tissus ont une activité uniquement de tissus cryoconservés, 3 uniquement d’os viro-inactivé et 12 font les 2 activités. La répartition des banques de tissus françaises montre une grande disparité à la fois géographique et dans le type d’activité. La viroinactivation ne concerne actuellement que les têtes fémorales issues des arthroplasties de hanche. La distribution des os massifs, têtes fémorales et tendons ligaments sont en constante augmentation entre 2012 et 2016 avec +8,3 % pour l’os massif, +50,8 % pour les têtes fémorales, +316,2 % pour les tendons ligaments. Il y a un manque important de tissus, confirmé par le questionnaire SFA, qui entraîne la nécessité d’importer des greffons.

Discussion

Chaque banque a ses spécificités et spécialisations. Il serait probablement judicieux de regrouper les banques de tissus pour avoir une centralisation à la fois des stocks et des demandes et permettre ainsi une meilleure réponse nationale. Il est également important de développer l’activité de prélèvement des tissus de l’appareil locomoteur pour répondre à la demande croissante.